Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

eduform-afrique-mag.over-blog.com

Blog de EDUFORM AFRIQUE Magazine - Blog d' information et d'analyse des questions de l'éducation, de la formation, de la recherche et de l'innovation au service du développement de l'Afrique


« Dîtes moi quelle université vous avez et je vous dirai quelle élite dirige votre pays » dixit Le Recteur DJIRE

Publié par Bernadin AGBOKPE sur 21 Septembre 2019, 16:00pm

Catégories : #SCIENCES

« Dîtes moi quelle université vous avez et je vous dirai quelle élite dirige votre pays » dixit Le Recteur DJIRE

Pour sa contribution au débat récurent autour de la problématique de l’enseignement supérieur face aux défis du développement en Afrique, le Recteur de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako - Mali (USJPB), Moussa Djiré  a bien voulu nous accorder le présent entretien exclusif. Historien des  relations internationales et de la Politique extérieure au départ, il  s’est , depuis un peu plus d’une vingtaine d’années, réorienté et travaille sur les questions foncières, la gestion des ressources naturelles, la gouvernance locale et les questions politiques et institutionnelles globales. Un parcours doublé de son expérience de recteur qui fonde la rigueur et surtout la pertinence de  son apport.

D’après un certain courant de pensée, l’avenir de l’Afrique dépend fondamentalement de l’université, institution chargée à la fois de former les élites dirigeantes mais aussi de créer et de transmettre les savoirs et les connaissances scientifiques nécessaires pour la prospérité du continent au 21ème siècle. Votre lecture Monsieur le Recteur.

Je me retrouve parfaitement dans ce courant de pensée car l’université est non seulement un lieu de création et de transmission des savoirs et des connaissances scientifiques nécessaires au progrès ; elle est aussi un lieu d’éducation  (au sens large du terme) ; c’est-à-dire un espace où les valeurs sociétales fondamentales ouvertes aux frémissements du monde, se marient  avec celles universelles pour former des patriotes engagés et des citoyens du monde. Mais de plus en plus, l’université, c’est aussi la formation professionnelle,  la formation des cadres pour différents secteurs de l’administration et de l’économie nationale. Je suis tenté d’affirmer : « dîtes moi quelle université vous avez et je vous dirai quelle élite dirige votre pays.»  

« L’université africaine se trouve actuellement à la croisée des chemins car le modèle construit au début de l’indépendance n’est plus approprié et a montré depuis longtemps ses limites. Si des mesures urgentes ne sont pas prises, l’avenir de l’université africaine est compromis » dixit le Pr Abdeldjalil AKKARI  (Université de Genève). Etes-vous aussi alarmiste Recteur ?

Je suis optimiste de nature ; mais je partage entièrement l’inquiétude exprimée par le Professeur  Abdeldjalil Akkari. L’Université africaine se trouve effectivement à la croisée des chemins. Les institutions d’enseignement supérieur africaines sont confrontées, certes à des degrés divers,  à de nombreux défis, liés entre autres, à la gouvernance, à la massification des effectifs, aux problèmes d’infrastructures et de ressources humaines, à l’inadéquation des offres de formation à la demande du marché de l’emploi et à l’évolution du monde. Il nous faut renverser la tendance négative qui marque nos établissements, si nous voulons rester audibles, visibles  et bien présents dans le concert des nations. Le monde d’aujourd’hui et par conséquent l’université chargée de former l’élite dirigeante ne peut plus s’accommoder des méthodes et pratiques pédagogiques en vigueur dans les années soixante, ou même dans les deux décennies qui ont suivi.

 Quelle est votre approche de solution (Contribution au débat)

Pour renverser la tendance, je pense qu’il nous faut mener une réforme profonde de nos établissements, fondée sur une vision claire et largement partagée de rénovation et de développement de l’institution universitaire. Les grands axes d’une telle réforme devraient se fonder  sur quatre piliers dont le  premier est relatif à la refondation de la gouvernance. Celle- ci devrait être fondée sur les impératifs de participation et de responsabilisation de l’ensemble des acteurs, la gestion transparente et concertée des affaires, tant administratives, financières que pédagogiques. Plus particulièrement, il est nécessaire d’établir un système rigoureux de gestion des ressources financières allouées. Le second pilier est relatif à la ......

Lire la suite en copiant le lien  http://eduformafrique.org/doc/eduformafrique-mag-37.pdf

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents