L’omni-vitalisme quantique à tous les niveaux de l’organisation de la vie : RÉVOLUTION (à venir) DANS LES SCIENCES DU VIVANT

Dans la tradition philosophique, le vitalisme est supposé rendre compte de la vie dans la matière animée d'un principe ou force vitale, en latin vis vitalis, qui s'ajouterait pour les êtres vivants aux lois de la matière. Le vitalisme échappe traditionnellement à une rationalisation supposée physico-chimique, de surcroît abordé de manière désincarnée. Il aura rencontré d’innombrables controverses depuis au moins deux siècles (voir 1 et 2 notamment). Les limites perceptives et conceptuelles entravant toute scientificité autour de cette question seraient dues, selon nos déductions, aux performances limitées des outils technologiques d’exploration du vivant et à son exploration en pièces détachées. En outre, les dimensions émotionnelles de la vie consciente et inconsciente ont été largement reléguées à la sphère subjective. L’omni-vitalisme quantique que nous imaginons unifie tout à la fois corps et esprit tout autant que les dimensions dites objectives et subjectives. La « force vitale » évoquée plus haut s’étudie dans son ressenti essentiellement de la sphère subjective, relevant du sensualisme, (Locke et Condillac).

Dans les années 2002-2003, la Professeure en biologie (Paris VI) Marie-Christine Maurel qui nous influence, au-delà des travaux du Professeur Henri Laborit, se lança le défi de reconsidérer dans un séminaire trois champs du vivant : « Matérialisme, vitalisme et émergence » qui devaient « conserver quelques secrets ». En réalité, le vitalisme fut quelque peu occulté par le thème de « l’émergence ». Voici quelle fut l’annonce de ce séminaire auquel nous avons été conviés : « Le terme de vitalisme, qui a « servi d’étiquette à tant d’extravagances » selon les mots mêmes de Georges Canguilhem, consiste le plus souvent à croire, chez les professionnels de la biologie et de la philosophie, qu’il est possible d’interpréter l’émergence d’une nouvelle fonction biologique par le recours à une cause supranaturelle théologique ou métaphysique. Il en découle directement que la vie échapperait à l’explication scientifique et que la connaissance du vivant n’obtiendra donc que des succès limités que l’on ne pourra jamais comparer à ceux de la physique théorique. » Mais est-ce une raison suffisante, selon Marie-Christine Maurel, pour ne pas réfléchir à l’émergence en biologie de propriétés spécifiques que l’on ne saurait réduire à de simples propriétés physiques ou chimiques ? 

http://eduformafrique.org/doc/eduformafrique-mag-51.pdf